« Communiquer sur notre savoir-faire »
« Communiquer sur notre savoir-faire »

Le monde de la boucherie traverse une période difficile, de mutation, peut-être. Le consommateur s’interroge, les mentalités mutent, le désir et l’appétit de la viande sont confrontés aux images d’une violence extrême tournées dans des abattoirs qui n’ont pourtant rien de clandestin.

Si les efforts en matière traçabilité des viandes se poursuivent, les conditions d’élevage ou d’abattage font débat, le végétarisme naguère considéré comme philosophie résiduelle de bobos pseudo-bouddhistes, conquiert de plus en plus d’adeptes. Les éleveurs bovins ou porcins ayant misé voici des années sur l’élevage intensifs crient aujourd’hui famine tandis que leurs bêtes sont abattues sans ménagement sous l’œil indiscret des caméras. Pas simple dans ce contexte de séduire.

Et pourtant ! Dans un tel chaos, la communication est essentielle ! « C’est certes un risque de s’ouvrir aux autres, mais nous n’avons rien à cacher » confie Alexandre Charron. « Je suis également ouvert à la critique ! ».

Pour exister, l’entreprise doit être visible sur le maximum de supports. Quitte à être parfois dans la provocation ! C’est ainsi que l’on retrouve en permanence la Boucherie Dynamique chartraine dans la presse écrite, dans des magazines tels que Plaine et Vue, sur les ondes radiophoniques, sur Internet « et peut-être même la télévision quand j’en aurait les moyens » confie le jeune entrepreneur. « Le BA-BA de notre communication repose sur notre savoir-faire. Nous sommes fiers de ce que nous faisons et sommes fiers de le transmettre. Notre volonté est de satisfaire nos clients et nous tenons à le faire savoir ! »

Les messages résident dans la relation entre la qualité des viandes proposées et leur prix.

« Tout comme mon père, je suis boucher et fier de l’être » assume Alexandre Charron qui constate également que le bouche-à-oreille n’est pas l’un des moindres vecteurs d’information. « Pour bénéficier d’un bon bouche-à-oreille, il ne faut pas tricher » souligne-t-il. « Certes le métier est en crise, entre les éleveurs en difficulté, les artisans qui croulent sous les directives, les grandes surfaces qui tirent sur les prix et les médias qui relaient les scandales liés aux abattages d’animaux, mais je veux tout de même y croire et je tiens à le faire savoir ! Nous sommes sur un produit de première consommation. La clientèle réclame aujourd’hui de la qualité et nous sommes en mesure de lui proposer ce qu’elle demande. A nous de le faire savoir ! »

 

Portrait by PlaineVue – Juin 2016